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À son tour de croître

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Crédit: Paul Martens

Depuis 2022, ce projet d’International Development Enterprises (iDE) a permis de créer, notamment grâce au soutien du Canada (7,8 millions de dollars de 2022 à 2026), des possibilités de revenus pour au moins 25 000 femmes travaillant dans l’agriculture en Éthiopie, au Ghana et en Zambie. Non seulement le projet continue de porter ses fruits, mais il a aussi un effet positif sur les communautés de ces femmes.

De petites actions qui donnent de grands résultats

Le projet À son tour de croître vise à améliorer la vie de femmes de régions rurales qui travaillent dans l’agriculture en Éthiopie, au Ghana et en Zambie. Le projet aide ces femmes à participer pleinement à la vie économique locale, à gagner un revenu, à mieux accéder au marché et à renforcer leur autonomie financière.

Annie se tient devant la porte ouverte de sa maison.

Légende :Annie est propriétaire d’une entreprise dans un petit village de Zambie. Grâce au programme « À son tour de croître », elle a reçu une formation et un soutien pour gérer une entreprise prospère.
Crédit: Paul Martens

À première vue, les objectifs du projet semblent simples :

Ces étapes simples peuvent mener à de grands changements et l’ont même déjà fait.

Le projet À son tour de croître est conçu pour avoir des répercussions durables dont la portée va bien au-delà des objectifs immédiats. Cela peut être réalisé en proposant des formations, en donnant aux femmes des outils et du soutien, ainsi qu’en établissement des partenariats.

Croissance commune

Le projet À son tour de croître crée des possibilités de revenus pour quelque 25 000 femmes travaillant dans l’agriculture en Éthiopie, au Ghana et en Zambie. Les retombées du projet visent toutefois bien plus que seulement les femmes qui bénéficient d’une aide directe dans le cadre du projet. Ces femmes transmettront les connaissances acquises à d’autres personnes. Les entreprises construites par ces femmes leur donnent une autonomie financière accrue et une nouvelle source de revenus. Elles profitent aussi aux gens de la communauté qui obtiennent ainsi un accès local à des biens et à des services dont ils ont grandement besoin.

Des sources de revenus supplémentaires et une plus grande autonomie financière aident aussi à réduire le stress lié aux dépenses quotidiennes.

Annie montrant du doigt les produits de sa boutique.

Annie est l’une des nombreuses femmes entrepreneures qui servent les membres de leur collectivité en leur fournissant un accès local aux biens et services dont ils ont besoin.
Crédit: Paul Martens

« Avant, je me mettais à transpirer et j’avais l’impression de faire de l’hypertension quand il était temps de payer les frais de scolarité. Maintenant, je demande simplement : Combien ça coûte? »

Cette citation pleine de confiance est d’Annie Muleba, propriétaire d’une entreprise dans un petit village de Zambie.

Avant de participer au projet, Annie jouait déjà un rôle important dans sa communauté. Elle aidait à organiser des groupes d’épargne locaux pour les femmes et gagnait un petit revenu en vendant du soja et de l’huile de cuisson. Ce n’était toutefois pas suffisant pour couvrir les dépenses de sa famille, y compris les frais de scolarité de ses enfants.

Des leaders de sa communauté l’ont mise en communication avec iDE. Dans le cadre du projet À son tour de croître, elle a reçu une formation sur les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise prospère, ainsi qu’une formation en agriculture. Cela lui a permis non seulement de survivre, mais également de s’épanouir en tant qu’entrepreneure.

Annie a ouvert un magasin de fournitures agricoles. Ses recettes ont été suffisantes pour lui permettre d’agrandir le magasin et d’investir dans un moulin à marteaux pour le maïs. Elle a aussi été mise en contact avec de plus grandes entreprises semencières par l’intermédiaire d’iDE.

Avant qu’Annie tienne son magasin et son moulin, les gens de sa communauté devaient se déplacer pendant des heures (quittant souvent la maison à 5 h) pour obtenir ces fournitures et ces services. Désormais, les agricultrices et agriculteurs de sa communauté économisent du temps et de l’argent, et Annie dispose d’un meilleur revenu pour s’occuper de sa famille.

Le rôle joué par ces quelque 25 000 femmes peut donc avoir des retombées positives sur environ 165 000 personnes de plus, dont 91 000 jeunes.

Sécurité et autosuffisance

Le projet et les nouvelles entrepreneures et entreprises qui en découlent ont des effets positifs non seulement financiers, mais aussi sociaux. Bon nombre des obstacles auxquels les femmes sont confrontées sont propres au genre. Soutenir leur participation à la croissance économique d’une région a l’avantage supplémentaire de tranquillement changer en mieux les normes sociales.

Mme Katuta et son mari, Moses Katuta, assise derrière le comptoir de sa boutique.

« Nous avons maintenant l’occasion de convaincre les hommes que les femmes peuvent assumer le leadership en affaires. Nous pouvons montrer aux hommes que nous pouvons aussi contribuer au développement national. Nous pouvons réellement voler de nos propres ailes et demeurer dignes de confiance. » explique Annie.
Crédit: Paul Martens

Au fur et à mesure que de nouvelles possibilités se présentent, les connaissances et l’autonomie se développent. « Je ne connaissais aucune de ces personnes auparavant », souligne Annie. « Désormais, j’entre dans de grands bureaux et je parle de mon entreprise à des personnes importantes. » Le parcours d’Annie l’a ainsi menée de conseillère en prêts à chef d’entreprise. « Nous avons maintenant l’occasion de convaincre les hommes que les femmes peuvent assumer le leadership en affaires. Nous pouvons montrer aux hommes que nous pouvons aussi contribuer au développement national. Nous pouvons réellement voler de nos propres ailes et demeurer dignes de confiance. »

Un autre volet du projet vise à aider les femmes à devenir propriétaires de leurs propres terres agricoles : un changement radical dans les normes culturelles et sociales de longue date. Le fait d’avoir la propriété officielle de leurs terres agricoles donne aux femmes l’autonomie de décider quoi et quand planter, ainsi que comment utiliser la récolte et les produits. Cela les aide également à gagner plus d’argent. Fait important : cela les protège aussi contre la perte de la terre et des revenus qu’elle génère si le propriétaire (généralement un homme parent ou un mari) décède. Les femmes propriétaires de terres agricoles augmentent aussi la productivité, améliorent les normes sociales et de genre et augmentent la résilience climatique des fermes.
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